Sous le règne impérieux du marché la précarité se paie à la sueur de la résignation.
Les congédiés du système reçoivent une obole de misère en salaire de leur abdication tandis que dans les poubelles du mondialisme pourrissent des excédents qui leur sont refusés.
C'est qu'une pensée unique œuvre à laminer les esprits au point de leur faire adopter, en place d'idées, des opinions superficielles qui font consensus.
Chacun se plaît à répéter à l'envie des slogans consuméristes dont la fonction est de vider la vie de sa substance pour n'en faire qu'une matière inerte.
Devant un tel désastre les regards n'ont plus un œil pour le ciel et le sacré s'est cloîtré dans le silence. L'esprit a déserté la terre qui s'est couverte d'uniformes évidences qui cachent mal son désarroi.
On ne peut assister à cette agonie sans appeler la transcendance qui nous fait défaut, à notre secours. L'homme n'est pas une marchandise, sans sa part spirituelle il claudique infirme de son essence.
Il convient de résister à l'entropie par un renouvellement de notre dignité d'homme.
Une dignité qui ne se mesure pas en pouvoir d'achat mais en pure joie d'exister.