Je reprends le boulot lundi. Intérimaire, dans les piscines. Frère d'arme de ceux qui n'ont que leurs bras comme outil de production. De "ceux qui ne sont rien" et ne peuvent, avec leur maigre salaire, faire autrement. Caissières, livreurs, infirmières, nettoyeurs, chauffeurs, paysans, ouvriers... Tous ces invisibles qui font tourner la machine.
Non, bourgeois, ce ne sont pas des "héros" que ta bonne conscience se plait à flatter du fond de ta trouille et de ton mépris. Ce sont des gens estimables qui font leur boulot et qui aimeraient un peu plus de reconnaissance et de considération, humaine, digne, sonnante et trébuchante.
Espérons que demain justice leur sera rendue. Mais demain est déjà lointain. Aujourd'hui est ce moment où la vie se joue. Comme toujours.
Moi-même.