Je poursuis ma pérégrination. Là en Dordogne, en m’arrêtant le temps d'admirer les châteaux qui ponctuent le paysage. Me reviennent à la mémoire des bribes d'une émission radio dont j'ai oublié le titre. Un intervenant disait que chez certains peuples c'est le passé qui est devant eux et non pas le futur tel que nous le concevons. Voilà une idée contre intuitive qui défie notre logique. Pourtant ce n'est pas dénué d'un sens de l'observation. Nos astrophysiciens ne disent-ils pas que la lumière vient d'astres lointains peut-être déjà morts ?
Aussi, les châteaux que je visite sont des vestiges du passé, construits et habités par des gens enterrés depuis belle lurette. Cela nourri ma réflexion sur le temps, celui qui s'écoule le long de ma route.
Je croise des gens, des touristes, beaucoup de familles avec enfants. La chaleur est accablante, une bière bien fraiche me désaltère. Parfois un sourire s'échange, quelques mots et chacun repart à ses affaires. Avoir des enfants est une responsabilité que je n'ai pas, de même que je n'ai pas ces moments partagés avec ce qui donne du sens à la famille.
Mais pas le temps de s'apitoyer, il me faut trouver un emplacement pour la nuit. Bien souvent ce sera en ville dans une rue discrète. J'apprends, je découvre, je me laisse inspirer. Ce n'est pas encore le grand bain, celui-ci est pour bientôt.
Moi-même.