(Magdalena Wanli. Photographe.)
- Nous voilà proche de la fin, Oh mon disciple.
- Que voulez-vous dire, Oh mon maitre ?
- Je vais te quitter. . .
- Mais que vais-je devenir ???
- Ce que tu dois être.
- Mais je ne sais pas ce que cela est ?
- C’est cela ; ce qui est.
- Oh maitre vos paroles sont abstruses, je ne comprends rien.
- Ne cherche pas à comprendre, Oh mon disciple, mais à Être.
- Tu m’as tout enseigné, Oh mon disciple.
La vie est une, toi et moi sommes le même !
- Comment aurais-je pu vous enseigner quoi que ce soit, Oh maitre, je ne sais rien ?
- Je n’en sais pas plus que toi, Oh mon disciple.
- Alors pourquoi partir, Oh maitre ?
- Regarde-toi, Oh mon disciple, tu es vieux.
- Pardonnez-moi, Oh maitre, mais vous n’êtes pas mieux.
- C’est pourquoi je dois partir.
- Vous m’abandonnez, Oh mon maitre ?
- T’abandonner, Oh mon disciple, tu ne vois donc pas ?
- Cela fait si longtemps que nous sommes ensemble, Oh mon maitre, que mes yeux voient à travers votre regard.
- Si longtemps, Oh mon disciple, que pas un jour ne nous a séparé.
- Alors pourquoi partir maintenant, Oh mon maitre ?
- Tu ne saisis toujours pas, Oh mon disciple ?
- Dites-moi, Oh maitre !
- Oh mon corps pourquoi te penses-tu différent de moi ?
- Oh mon maitre je sais ! Maintenant je peux partir.