Je marche avec parfois le sentiment que j’emprunte toujours le même chemin.
Je m’en rends compte au sillon que creusent mes pas.
A force de passer et de repasser, le quotidien devient lisse.
Est-ce moi qui déambule ainsi dans l’ornière ?
Tel un automate dont chaque pas remonte le mécanisme qui le fait avancer ?
Combien de fois me suis-je arrêté pour regarder cette réalité ?
Sans jamais la voir réellement…
Cette subtile mécanique est le rêve d’un enfant, le sommeil d’une conscience endormie.
Ce n’est pas le réveil qui mettra fin au songe, il n’est que l’autre face de la même illusion.
L’éveil seul ; abolira le mirage.
L’éveil c’est l’irruption de la lumière illuminant la vie de splendeur.
C’est le surgissement de la conscience qui perce le voile de la réalité et laisse entrevoir le réel dans toutes ses dimensions.
C’est voir comme on n’avait jamais vu et vivre comme on n’avait jamais vécu.