Tous les matins je me réveille à la douce mélodie d’un oiseau inconnu.
Chaque jour il entonne un air joyeux, frais et cristallin aux variations délicates.
Ce ténor ne se préoccupe pas de son talent, mais sait-il qu’il chante pour moi ?
Il me tire doucement de mon sommeil pour me prévenir que le soleil se lève et qu’assurément la journée sera belle.
Je l’applaudis silencieusement et le remercie de ce gracieux concert qui me va droit au cœur.
J’aime ce volatil à la liberté insolente.
Et je comprends tous les symboles qu’il a fait germer dans l’esprit fertile des poètes, des initiés et des amoureux courtois de toutes traditions.
Toute la richesse de son chant, loin d’épuiser le mystère, ne fait que renforcer notre désir d’élévation et de communion.
Sa cantate nous fait accéder à la part sublime de notre être et nous sommes délivrés, instant de grâce, de la cécité de notre âme.
Comment ne pas ressentir de l’amour pour la divine présence qui irrigue la création d’une si belle intention.