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IL y a quelques mois je suis tombé, " par hasard ", sur un document original, dont le titre :
" 40 jours avec Laetitia Casta en pleine nature sauvage " ne manqua pas d’attiser ma curiosité.
Ce texte énigmatique au premier abord, on ne sait rien de l’auteur ni de ses motivations premières, nous plonge directement dans une quête de sens.
Et tout d’abord la question primordiale : Que vient faire Laetitia Casta dans cette entreprise ? Et pourquoi Laetitia casta ?
Le texte y répond peu ou allusivement et je comprends, passé les premières lignes, que Laetitia Casta est un symbole, le passage initiatique en quelque sorte d’un " extérieur " vers un " intérieur " où progressivement les sens prennent tous leurs sens.
Car l’essentiel du discours va au-delà de l’image de Laetitia Casta, et nous amène à reconsidérer l’usage des sens.
La philosophie occidentale ainsi que les religions ont toujours été suspicieux à l’endroit du corps et des sens. Ceux-ci, corrompus par le péché originel, marqués du sceau de l’infamie ont perdus toute dignité. Les sens considérés comme grossiers par rapport à l’intellect raffiné, ont progressivement abandonné leur subtilité au profit d’une raison hégémonique.
Cela a provoqué une coupure, une distanciation entre le corps et la raison, créant un profond malaise dont aujourd’hui encore nous mesurons les effets pervers.
Ors ce texte opère un renversement de perspective, salutaire et intelligent.
Il nous parle des sens non pas comme un objet d’étude extérieur à soi, mais comme sujet essentiel puisque nous sommes des individus sensitifs.
Il réhabilite les sens non pas d’un point de vue moral mais du point de vue de leur fonctionnalités.
Nous croyons connaitre nos sens et en avons une idée assez générale.
Pourtant nous sommes loin d’en aborder toute l’étendue.
La thèse du sujet est que nous avons perdu l’usage plein et entier des sens suite à des chocs répétés (visuels, auditifs, olfactifs…) qui en ont altéré la sensibilité.
Ceux-ci ne peuvent retrouver leur totale capacité qu’après une période de 40 jours sans aucuns chocs.
(Il est amusant de constater que le nombre 40 est symbolique de la maturité, que l’on soit mis en quarantaine lorsque l’on est atteint d’une maladie contagieuse, et que 40 fut le nombre de jours auxquels fut soumis Jésus lors de son épreuve...)
Ensuite, passé ce délai, les sens retrouvent une fonctionnalité qu’homme moderne nous avons oublié.
Les sens donnent à la fois des renseignements sur la situation réelle qui nous affecte et à la fois une direction à suivre.
Le reste de l’aventure est à lire et à découvrir dans ce texte passionnant.
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