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Il est des rêves insolites qui vous accompagnent bien après le réveil et vous plongent dans un état somnambulique toute la journée ; absorbés que nous sommes par son insistante présence.
On se laisse flotter dans cette curieuse impression que ce rêve, énigmatique, possède un sens particulier qui nous est personnellement adressé.
Comme tout rêve, son langage échappe à notre rationalité, il se joue de notre logique, de nos schémas et de nos représentations.
Ici point d’espace ni de temps, point de contradiction ou d’absurdité, tout se déroule partout simultanément et dans tous les sens.
On est ici et là, dans tous les corps et les entendements, au-delà et en-deçà, dans la danse et dans le chant d’une pièce de théâtre.
Le songe est une invite à visiter une autre part de nous-mêmes, poétique et symbolique, infiniment plus riche et variée que ne laisse penser notre conscience de veille.
Cette part de nous-mêmes, souvent négligée et déniée, est une porte qui ouvre sur d’autres dimensions auxquelles nous sommes reliés, nécessaires à notre équilibre.
Il nous révèle à cette part de mystère qui nous habite et fait de nous des êtres à la fois corpusculaire et ondulatoire, dense et subtil, matériel et spirituel.
Magie de la vie qui se plait à prendre le visage de son désir, sans cesse jouant avec la forme qu’elle habille de ses rêves et qu’il nous appartient de vivre.
Le rêve nous parle pour peu que nous sachions l’écouter, nous inspire pour peu que nous sachions l’entendre, nous fait rêver pour peu que nous soyons disposés.
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