Journal d’un Métaphysicien de passage.
Déambulations, soliloques, billevesées et autres histoires à dormir debout.
(Consuelo Kanaga, Wharton Estherick. 1940) Cet homme est occupé d’un problème auquel il revient comme une mouche: toutes ces choses opposées, il voudrait qu’elles se touchent quand même. Il voudrait que ce Dieu qui les a faites tout juste au milieu d’elles...
(Erik Johansson. Photographe) Combien de fois ma pensée rencontre sa résolution dans les pages d’un livre. Chaque fois cela agit de la sorte, mes pensées vagabondent sur l’onde d’un souffle surgit de nulle part. Sous son impulsion elles s’élancent sur...
- Jeune homme, déclara avec une condescendance aimable la barbe blanche du Professeur Mumu, jeune homme, vous tombez bien. Vous voulez visiter les Explicateurs, à ce qu’il parait ? - Oui, mentis-je, car je songeais qu’un ou deux litres de rouge auraient...
Mon regard est net comme un tournesol. J'ai l'habitude d'aller par les chemins, jetant les yeux de droite et de gauche, mais en arrière aussi de temps en temps... Et ce que je vois à chaque instant est ce que jamais auparavant je n'avais vu, de quoi j'ai...
(Lars van de Goor. Photographe) XLIX Je recule d’un pas vers l’intérieur, et ferme la fenêtre. On apporte la lampe et on me souhaite une bonne nuit, Et ma voix réjouie souhaite une bonne nuit. Puisse ma vie être toujours ceci : Le jour gorgé de soleil,...
Ô ascètes ! Considérez cet enseignement : Ceux qui se sont embarqués se sont tous noyés Et les laissés-pour-compte ont atteint l’autre rive Ceux qui suivaient le chemin se sont perdus en route Et les autres en déroute sont arrivés à la ville D’un seul...
(Source) La vie nous a vécus, et non pas nous la vie. Nous, abeilles butinant, Nous avons vu, parlé, tenu. Les arbres poussent, nous avons duré. Les dieux, nous les avons aimés, mais comme on regarde un navire. Jamais conscients d'être conscients, tels...
(Ralph Gibson. Photographe) (. . .) Mets ton esprit hors de ce monde ! Mets ton rêve ailleurs qu'ici-bas ! Ta perle n'est pas dans notre onde ! Ton sentier n'est point sous nos pas ! (. . .) L’ombre et l’abîme ont un mystère Que nul mortel ne pénétra;...
La petite fille sait bien que sa poupée n’est pas réelle – or elle la traite comme un être réel, au point de pleurer et d’avoir du chagrin quand elle se casse. L’art de l’enfance consiste à tout déréaliser. Bénie soit cette période chimérique de la vie,...
La volonté, mort de l’art. Dessinez sans intention particulière, griffonnez machinalement, il apparait presque toujours sur le papier des visages. Menant une excessive vie faciale, on est aussi dans une perpétuelle fièvre de visages. Dès que je prends...