Il a beaucoup venté cette nuit. J’entendais son sifflement dans l’air et les arbres fouettés se tordaient sous les bourrasques. Tantôt placide comme une vache, tantôt fougueux comme un taureau, il se lançait a l’assaut de la terre avec furie. Mon camion n’était pas épargné et subissait son harcèlement. Chaque tourmente le bousculait et je dormis peu. Je me sentais comme ces marins chahutés sur les océans. Le matin il s’en alla maugréer vers d’autres contrées. Seules quelques branches jonchant le sol témoignaient de son passage. Je fus soulagé que cette tempête n’eut pas la même force et intensité que celle de 1999, car je ne sais comment aurait réagit mon habitat.
Moi-même.