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Journal d’un Métaphysicien de passage.

Journal d’un Métaphysicien de passage.

Déambulations, soliloques, billevesées et autres histoires à dormir debout.


Les rastaquouères font grises mines, ils n'en mènent pas large.

Publié par konrad sur 9 Janvier 2025, 11:39am

Catégories : #Ma prose en 2025

Photo perso.

Photo perso.

 Guérit-on jamais des blessures de l’enfance ; de celles qui laissent des cicatrices à l’âme ? L’aurais-je pensé que je n’en ai aucune certitude. Je fais l’aveu qu’elles sont toujours présentes. Parfois la plaie sourd les nuits de silence, ravivant une anxiété confuse et lancinante. Le rêve laisse place au tourment, la conscience ballottée dans un océan tempétueux. Laisser passer l’orage sans bouger et sans penser si possible. Cela ne durera que le temps d’un éternuement aussi soudain qu’incompréhensible.

J’avais pourtant tissé autour des offenses des histoires en forme de bandelettes, pensant ainsi être prémuni de leur surgissement. Chaque récit ensevelissant le moi sous une réalité fantasmée. Tout faire pour que sa peur ne m’envahisse pour des raisons qui me semblaient étrangères. Rien n’y fit, pire, le souvenir cognait avec plus de virulence. Je n’y comprenais rien, je percevais bien le malaise mais il n’y avait rien à faire. Alors je pris le parti de le considérer comme un inconvénient, comme un défaut inhérent de fabrication sur lequel aucun remède n’était efficace. J’en faisais un petit point d’imperfection dans le système, pas si grave tant qu’il n’altérait pas mon intégrité intérieure. J’ai agi comme une huître qui élabore une perle autour d’un grain de sable entré inopinément. Celle-ci n’a pas la qualité d’une nacre que l’on arbore en pendentif, elle est simple, pas très remarquable mais tout à fait ressemblante à l’histoire que je me raconte.

Moi-même.

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