Un des travers de notre société de consommation c’est qu’elle nous rempli de choses inutiles et vides.
A force d’être bombardé de bruits, d’images, de slogans, d’informations, notre psychisme est saturé et comme anesthésié.
Il se désensibilise progressivement et finit par se cristalliser autour d’un noyau de certitudes rassurantes.
Dès lors ne surgit plus aucun étonnement !
Tout devient évidence pour l’esprit superficiel.
L’émerveillement même devient une récitation apprise sottement, un ânonnement de bigot.
Il n’y a plus qu’un chemin tracé au cordeau dans un paysage monotone qu’aucune anomalie ne vient perturber.
La vie dévient répétition du même, seules quelques palpitations ponctuent l’ennui et rappellent que l’on n’est pas encore tout à fait un robot.
Mais quoi ! Aucun soubresaut, aucun tressaillement d’un cœur saisi par la grâce ? Par l’illumination intérieure ? Par l’exigence de comprendre ? Par l’indignation face à l’injustice ? Par le désir ? Par l’amour ?
Nous ne sommes pas des automates activés par la réitération ad vitam aeternam de leçons psalmodiées sans conscience.
Soyons créatifs, artistes, poètes, imaginatifs, prêts à être ravis, toujours, partout. . .