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Journal d’un Métaphysicien de passage.

Journal d’un Métaphysicien de passage.

Déambulations, soliloques, billevesées et autres histoires à dormir debout.


Paralipomena.

Publié par konrad sur 8 Décembre 2010, 16:57pm

Catégories : #Ma prose en 2010

http://farm4.static.flickr.com/3083/2738451853_6e0015ef91.jpg

Le net agit comme une vitrine de noël sur laquelle se collent nos yeux d’enfants.

Sous les lumières à cristaux liquides les pixels prennent les formes de nos désirs.

S’animant au gré de nos fantaisies ils virevoltent telles des lucioles autour d’un lampadaire.

Derrière cette simple vitre que nos doigts incrédules osent à peine effleurer, notre reflet se met en scène.

 

Il y a tant de belles choses de ce coté-là, tant de possibilités offertes que nous voudrions toujours rester là à nous contempler.

La technique a si bien rempli son rôle, usurpant même celui d’illusionniste, qu’elle nous fascine.

Rompant les limites, aplanissant les difficultés, comblant les lacunes, abolissant l’espace.

Echanger, poster, s’informer, se former, tchatter en temps réel, surfer sur le réseau planétaire ; bienvenue dans le monde virtuel !

Enfin l’on peut agir sans trop d’effort tout en restant chez soi, vivre par procuration, se dédoubler en avatar !

Miracle de l’ubiquité que seul peut se permettre le démiurge.

 

Mais la main de l’enfant qui tente d’accaparer ce qu’il voit pour se convaincre de sa réalité butte sur l’image, sa main n’étreint que le vide.

Une réalité lui échappe, un mystère qui a forme mais sans consistance ni saveur.

Et lorsque la nécessité le prend par le bras et l’entraine loin de ce rêve, il apprend bien vite les limites de l’illusion et du possible.

 

Si la technique occupe un vide laissé vacant et tisse irrémédiablement son hégémonie, l’être sensible pressent qu’il manque à la machine quelque chose dont il s’est laissé déposséder.  

Une âme ; car seule l’âme agie, seule la magie fait le pont entre la technique et la spiritualité dans le triptyque universel.

La toute puissance technologique aimerait nous persuader du contraire et use de tous les artifices pour nous convaincre.

Mais elle reste encore loin de l’émerveillement, loin de la grâce et de l'innocence limpide.

 

L’enfant qui devine un jour que le père noël n’existe pas, n’en garde pas moins, si son âme n’est pas égarée, l'intuition une fois adulte, que l’invisible exerce une présence vivante qui se révèle précisément dans les circonstances où il traverse le miroir et entre en toute confiance dans cet état.

Dès lors il sait que la machine n’est qu’un moyen et que le vrai but c’est de se libérer de tout, y compris de lui-même.

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