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Voilà une histoire édifiante.
Une histoire de foi, de celle qui pousse les hommes à des conduites invraisemblables.
Une famille de " vieux-croyants " reclus dans la taïga, invisible des hommes durant plus de quarante ans, survivant dans des conditions de précarité et de dénuement inimaginables pour nos esprits modernes.
" Découverts " en 1978 par des géologues, le chercheur Jouravlev déclare : " Je leur ai parlé comme je vous parle. Mon impression ? Un mélange de préhistoire et de Russie d’avant Pierre le Grand ! Ils font le feu au silex. . . Ils s’éclairent avec des mèches de bois. . . Nu-pieds l’été, chaussés d’écorces de bouleau l’hiver. Pas de sel, pas de pain. Ils n'ont rien perdu de la langue, mais on a du mal à comprendre les cadets. . ."
Vivant dans une cahute de bois, se nourrissant presque exclusivement de pomme de terre, de graines de cèdre, de quelques poissons et de rares bêtes prises au piège.
Sans outils ni ustensiles ils ont fuit le " siècle " honni et se sont inventés une vie de robinson amère dans une Sibérie aux longs et rigoureux hivers.
Une vie frugale, austère, ponctuée de prières et de récitations liturgique.
Le livre nous fait entrer avec respect et dignité dans l’univers de cette famille duquel se déploie une simplicité et une force touchante.
On se prend à presque toucher du doigt un phénomène étrange et bouleversant, si étranger à nos mentalités contemporaines, que l’on reste sidéré par tant d’opiniâtreté à survivre et résister dans un tel isolement et de telles conditions.
Une aventure sans artifices, sans moyens techniques ni effets spéciaux, mais une aventure authentique, humaine, qui nous met face à la valeur et au sens que nous accordons à l'existence.
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