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Journal d’un Métaphysicien de passage.

Journal d’un Métaphysicien de passage.

Déambulations, soliloques, billevesées et autres histoires à dormir debout.


Liminaire.

Publié par konrad sur 30 Août 2010, 14:03pm

Catégories : #Ma prose en 2010

 

" Qu’avez-vous senti ? " demanda le centralisateur à la fin de la méditation.

Novice en la matière je restais interdit ; je n’avais rien senti. D’ailleurs qu’y avait-il à sentir ?

En écoutant les participants je saisis des bribes, des lambeaux d’impressions qui m’avaient traversé sans que j’y prête attention.

C’était un tout un peu confus ; mélange de pensées furtives, de sensations étrangères, de courants d’intensité variable.

 

Progressivement, au fil des méditations, je remis de l’ordre dans cet ensemble disparate.

Je constatai que dans le silence,  un flot incessant d’information, de tous ordres, circule.

Certes il y a les premières pensées parasites du quotidien qui vous phagocytent, mais en deçà, une fois cette première vague apaisée, il se fait jour un autre type de perception, une sorte d’émergence d’une conscience qui se substitue à la conscience de veille ordinaire, en quelque sorte, et qui organise, structure et canalise ces informations.

 

Cette prise de conscience, littérale, éveille à une dimension insoupçonnée, un continent inexploré de nous-mêmes en connexion avec quelque chose d’invisible, d’impalpable et cependant réel.

Il nous est difficile de l’appréhender car rien dans notre culture et notre éducation ne nous y prépare.

La prédominance des préjugés rationaliste nous fait dédaigner cette part sensible seule à même d’entrer en résonance avec ce territoire inconnu.  

 

Ce monde de l’énergie que certains ont nommé éther, prâna, mana, quintessence. . . interagit continuellement au sein d’un univers dont nous sommes partie.

L’énergie circule partout, empruntant comme l’eau d’un fleuve les couleurs et les sédiments au gré des territoires traversés.

On la perçoit dans l’écoute attentive, lorsque le tumulte des préoccupations matérielles et le brouhaha des soucis transitoires se sont apaisés.

A ce moment là, se décline dans l’énergie interne ce que chaque évènement a déposé.

Lourd ou chargé, pompé ou vidé, éclaté ou explosé, centré ou équilibré, circulant ou accroché. . . toute une gamme de sensations colorant le champ de la conscience énergie.

Infinie variété d’état de l’énergie qui du plus condensé au plus subtil, joue sans cesse la partition de la vie.

 

En étant sensibles à ces états on peut agir ; ici pour ne plus être trop dense, là pour être moins évanescent, là pour se subtiliser, ici encore pour fluidifier, renforcer, harmoniser. . .

On redevient artisan d’une construction de soi qui échappe en partie aux impératifs matérialistes de la société.

Le corps ne se limite plus à être un simple organe au service d’un utilitarisme consumériste mais devient la matrice d’un autre corps, appelé corps de lumière ou corps glorieux selon les traditions.

Les enjeux de l’incarnation redeviennent un peu plus clairs et précis et la vie prend un tout autre sens.

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