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Journal d’un Métaphysicien de passage.

Journal d’un Métaphysicien de passage.

Déambulations, soliloques, billevesées et autres histoires à dormir debout.


Pourquoi j'aime bien monsieur Jourdain !

Publié par konrad sur 23 Février 2020, 12:28pm

Catégories : #Eveil, #Livres

Prise sur le web.

Prise sur le web.

Il suffit de le lire ; ça décoiffe et ça change des discours impersonnels, un peu "bobos" à mon goût, sur "l'éveil" :

 

"Question : Dans les cénacles de la spiritualité (auxquels vous avez toujours refusé de vous intégrer, mais que vous avez forcément côtoyés), on entend souvent dire "untel en ce moment s'approche de l’Éveil ; et quelques jours plus tard : "ça y est, il est réalisé !". Que pensez-vous de telles pratiques ?

Steve : En France autrefois le ridicule tuait. A l'évidence ce n'est plus vrai.

Question : D'autres différences majeures entre l'éveil véritable et ces états ou expériences de sur-conscience ?

Steve : La première à laquelle je pense est de nature dimensionnelle. De tels états - qu'il serait inconvenant, scandaleux, de dévaloriser - participent de la dimension terrestre. "L'éveil" véritable, lui, n'est pas de ce monde ; il relève de la dimension spirituelle - DE LA SEULE DIMENSION SPIRITUELLE - et ne peut naître qu'ici, dans le mystère insondable de l'immatérialité pure, de naissance subite, en une unique et indivisible fois. Ce qui exclut toute accession graduelle à cet accomplissement de soi.

Si je tenais un autre langage, je serais un imposteur.

Question : les états passent, seul "l'éveil" est permanent ?

Steve : Pensée de permanence : néant. Pensée d'impermanence : néant. Pensée d'une chose et son contraire : néant. Pensée de réponse correcte, pensée de fidélité à "l'éveil" : néant.

Question : Dans cette expérience de déferlement de conscience de soi que vous relatez dans "Cette vie m'aime", votre approche de la ou des pensées que vous formiez, s'est-elle trouvée modifiée ? Leur irréalité, leur inconsistance fondamentale, vous est-elle apparue, ne serait-ce que sous la forme d'un pressentiment ?

Steve : En cette occasion particulière, non. Ce qui - j'en fais la remarque - semble être une caractéristique de ces très mystérieux équivalents terrestres de "l'éveil". La bonne volonté de "l'éveil" à naitre apparait comme si intense que même lorsqu'il se trouve immergé dans la solution chimique impropre, il produit néanmoins des amorces de cristallisation... En quoi de telles cristallisations sont-elles imparfaites ? Quel est le grand absent ?

JE SUIS est présent, mais l'impasse est totalement faite sur JE NE SUIS PAS CELA.

La réalité de nos états d'âme, de la vie psychologique, n'est pas mise en cause. On pourrait dire que la vérité est dévoilée mais pas l'erreur. C'est comme si un pan entier de "l'éveil" avait été escamoté !

Le sentiment de plénitude intérieure, impressionnant, divin vraiment, est là mais il a oublié inconcevablement qu'il était également - par essence - dénonciateur de l'illusion. C'est tout le versant guerrier, annihilateur - en d'autres termes rédempteur - de "l'éveil", qui manque dramatiquement à l'appel".[...]

 

Moi. L'évidence perdue. Stephen Jourdain.

 

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