Chronique d'un soulèvement.

Publié par konrad sur 23 Juillet 2024, 10:37am

Photo perso.

Quelques commentaires personnels sur cet évènement auquel j'ai participé durant 5 jours.

Arrivée mercredi sur zone ; inévitable barrage de gendarmes et fouille de mon véhicule. Les deux gendarmes, dont une femme, en charge de ce contrôle sont tout à fait professionnels et respectueux sans chercher à faire du zèle - ce qui fut loin d'être le cas pour d'autres qui ont été obligés de tout sortir de leur sac et carton avec confiscation de gourdes, de recharges de gaz avec parfois des amendes - ils m'ont confisqué trois couteaux dont un Suisse, marteau, tournevis et autres lames de scie à métaux. Ils ont inspecté du regard mon coffre ainsi que quelques placards, sans plus de tracas. Le terrain aménagé en parking est un vaste champ à deux kilomètres environ du lieu principal. J'aurais droit à deux autres contrôles de papier sur le chemin. Tous les accès routiers ou chemin de terre sont verrouillés par d'importantes forces de l'ordre, et que ce soit à pied à vélo ou en voiture nous sommes fouillés et papiers vérifiés plusieurs fois en nous rendant sur le lieu de rassemblement.

Le Village de l'Eau :

Merci à la municipalité de Melle ainsi qu'aux propriétaires privés d'avoir prêté ces terrains afin que puisse se réaliser cette manifestation. L'organisation est parfaite, de nombreux chapiteaux sont érigés pour des associations, des rencontres politiques, de l'accueil, des repas ou de la musique. Toute la journée il se passe quelque chose et chacun participe selon ses envies au bon fonctionnement du camp.

Vendredi, première marche prévue vers un entrepôt industriel dans la campagne, à quelques kilomètres de là. Nous partons en voiture par des chemins détournés afin d'éviter au maximum les gendarmes. Les informations sont données sur Telegram au dernier moment, pareil, pour dérouter les autorités. Point de rendez-vous, beaucoup de monde, quelques milliers. L'ambiance est bonne et le temps clair. Des habitants proposent de l'eau pour nos gourdes. Tout le monde n'est pas hostile. En route, quelques centaines de mètres et voilà à l'horizon les cars de gendarmes mobiles pour nous barrer la route. Nous coupons par le champs, les gendarmes ripostent par un jet de gaz ce qui provoque l'inflammation de la paille fraichement coupée. Les premiers en vue du site industriel se font allumer par les gaz. Devant les risques et le feu qui enfle, les organisateurs préfèrent que tout le monde rentre sans dommage d'autant que le lendemain ce sera rdv à la Rochelle.

To be or not to be ?!

Chronique d'un soulèvement II

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