Du pain et des jeux.

Publié par konrad sur 12 Août 2024, 13:42pm

Photo perso.

N'ayant pas de télé, je n'ai rien vu des jeux, ni la cérémonie d'ouverture, les épreuves et la fermeture. De toute façon les jeux olympiques ne m’intéressent pas. Par contre j'ai entendu des infos, ici ou là, des commentaires et des critiques. Bref, l'ordinaire qui fait le quotidien. Avant c'étaient des critiques sur tous les plans, sécuritaire, financier, transport, attentats... Ensuite la cérémonie - "woke" entendis-je - pluvieuse qui fit naitre l'émotion participative. Puis les épreuves et les médailles, on s’enamourait, "parenthèse enchantée" était le slogan qui nous valait bien. Finies les critiques et les remontrances, le spectacle était au rendez-vous, prière de vous ré-jouir deux fois plutôt qu'une, la France était au rendez-vous.

Je trouve étrange ces "sommations" à faire ensemble, comme si cela donnait preuve de votre acceptation au commun national. Cette espèce de célébration du vivre ensemble à toute force pour conjurer une menace de dissolution des esprits me fait vraiment penser que nous sommes de plein pied dans la "société du spectacle". Il s'agit d'une mise en scène où chacun est invité à participer de la façon la plus enthousiaste possible afin de montrer son implication et susciter chez le voisin une adhésion similaire. On peut se réjouir, oui, on peut se lamenter, oui, on peut s'en foutre, oui !

Tout de même, plus de 40.000 policiers et gendarmes mobilisés - un pour six touristes, c'est le ratio - des QR codes, des barrières partout et des caméras de reconnaissance faciale permises par l'IA. La Chine ne fait pas mieux. Mais qu'on se rassure tout cela ne saurait durer... Quand c'est validé ça s'inscrit peu ou prou dans le paysage quotidien.

Et puis demain, après les vacances, une fois de retour à la maison plein de souvenirs et de bon temps, la vie reprendra son cours. Je ne fais pas de prognostiques mais comme après la coupe du monde en 98, après la fête la gueule de bois. Mais je ne veux pas être rabat-joie, tant mieux que les choses se soient bien passées et que la majorité des gens aient apprécié le spectacle offert par des sportifs ornés de médailles. Néanmoins je ne suis pas dupe que cet évènement est un tour de "magie" destiné à nous faire voir ailleurs tandis que le réel se dérobe sous nos pieds.

Comme dit le poète : "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse." Alfred de Musset.

Moi-même.

La loque à terre, dans quel état j'erre ?!

Le chien aboie, la caravane passe. le chat miaule, le fourgon poursuit sa route.

Commenter cet article