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En voyant les images du procès de Dominique Stauss Kahn j’ai songé à une métaphore sur la mort.
Voilà un des plus importants décideurs politiques et économiques du monde, rompu aux affaires, au fait du pouvoir, promis à un avenir " présidentiel " en France, qui se retrouve en l’espace de quelques heures au rang d’un malfrat de bas étage.
Dans le box des accusés il parait sonné par les coups qui lui sont portés et doit probablement se demander ce qu’il fait là.
Au-delà de ce que peut inspirer le personnage, voir un homme aussi médiatique et puissant dans cette situation est pathétique.
La crudité du réel nous tire de la léthargie virtuelle dans laquelle nous plonge le roman des puissants.
Il ne s'agit plus d'un feuilleton bien écrit pour consommateur/électeur docile, mais d'un hiatus qui rompt le discour
monocorde d'une réalité, décidément bien trompeuse.
Ce doit être cela la mort, en un instant on perd tout et on se retrouve ahuri dans un no man’s land, sans repères ni références.
Le choc doit être aussi saisissant que celui qui arrive à Strauss Kahn.
Un jour on est quelqu’un et la minute d’après plus rien, on entre dans un autre monde.
D’où l’importance de concevoir dès cette vie l’échéance à laquelle nous sommes tous conviés et de préparer autant que possible ce passage afin de ne pas être désemparé en passant du baldaquin au grabat, ou vice versa selon.
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