La tranquillité est pour les morts.
D’ici là, vivants, nous devons encore traiter ce qui nous agite.
Afin de retrouver l’innocence de l’âme.
Accomplir le tour de tous les plaisirs et de toutes les souffrances afin d’en éprouver la limite.
Cautériser tous les gémissements, combler les béances, suturer les plaintes.
Et se libérer du goût de la mort.
Toutes les notions savantes n’y changeront rien si nous n’avons en nous ce feu sacré qui consume les horreurs qui avilissent notre âme.
Loin, très loin des discours mielleux qui masquent de leur fiel la réelle clarté de la vie.
Refaire l'unité, totalement jusque dans l’abîme où git notre douleur, avec l’Absolu.
Car la paix n’est pas un état immobile, c’est une tension entre deux extrêmes, un fil ténu entre deux mondes, un passage pour les funambules que nous sommes.