Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Journal d’un Métaphysicien de passage.

Journal d’un Métaphysicien de passage.

Déambulations, soliloques, billevesées et autres histoires à dormir debout.


Illumination.

Publié par konrad sur 12 Octobre 2012, 11:27am

Catégories : #Ma prose en 2012

http://4.bp.blogspot.com/-hQFwohyOUng/T5VednfpBeI/AAAAAAAAAMg/oSCuxlzE0l0/s1600/Van+Gogh+nuit_etoilee.jpg

(Van Gogh. Nuit étoilée)

 

Assis, j’attends l’illumination.

L’idée a surgi tandis que je n’ai rien d’autre à faire.

Le fauteuil se contente de suivre l’inclination de ma pensée en basculant en arrière.

 

Mais suffit-il d’attendre ? N’y a-t-il pas une action concrète à mener ? Un exercice propitiatoire à conduire? Une volonté, une concentration, un désir à quérir ?

Dans l’expectative je me laisse choir plus avant dans ce fauteuil qui sait si bien retenir mes velléités d’action.

 

D’autant que je ne veux pas une illumination frelatée, de celles contées avec force effusion de sentimentalité, ou celles expliquées en un jargon abscons ici ou là.

Je ne veux pas celle des autres, mais simplement la mienne, personnelle, inattendue, déterminante.

 

En attendant seul le coulis du vent agite le rideau de tergal.

Des nuages gorgés de bonhomie paissent dans le ciel.

Qu’un rai de lumière dissipe sans conviction.

Le vrombissement d’une mouche sur la vitre suggère qu’elle aussi se heurte à l’incompréhensible.

 

Soudain la voilà mon illumination, je suis une mouche obstinée sur l’évidence !  

Ce n’est pas la vitre l’obstacle mais mon propre aveuglement à ne pas voir au-delà.

A ne considérer qu’un angle restreint de la réalité.

 

Ha ! Mon fauteuil s’étire tout du long comme s’il acquiesçait à mon soulagement.

On a les illuminations à sa mesure.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
K
Voilà la cause première, le ménage !<br /> L'actualité nous en offre de quotidiennement des exemples.<br /> Si l'on ne fait pas le ménage régulièrement, les affaires se salissent et se corrompent.<br /> Merci.
Répondre
C
Je dirai plutôt la vitre cause des toiles si on ne fait pas le ménage.
Répondre
K
Koura Koura,<br /> <br /> Quelle pertinence !<br /> Probable en effet il y ait quelque distance entre l'instantanéité de l'expérience et la relation de celle-ci.<br /> Une "durée" qui explique peut-ètre cela ?<br /> <br /> C'est vrai que l'écriture et aussi la pensée est différente entre ces deux parties, j'étais peut-être ailleurs ?
Répondre
K
Cyril, et la vitre cause des mouches ?
Répondre
K
Ps 2: c'est différent jusqu'à "mouche" bien entendu, c'est là où tu tiques!
Répondre
K
PS: si tu ne me crois pas relis ton texte depuis le début, tu verras, à partir de "rideau" c'est différent!
Répondre
K
Bonjour konrad, excuses moi je pense que tu fais erreur! ton illumination s'est selon moi produite entre le mot "le" et le mot "rideau", elle n'a duré qu'un instant fulgurant, si fulgurant que tu<br /> ne l'a pas senti passer, donc tu as continué à écrire sans te rendre compte de rien c'est au mot "mouche" que tu as tiqué, sans pourtant vraiment comprendre ce qui venait de se passer quelques<br /> instants auparavant... Ce que tu cherches se trouve donc entre le mot "le" et le mot "rideau", laisses tomber la mouche, ce n'est qu'un objet!<br /> et merci pour tes textes que j'adore!
Répondre
C
Les mouches sont la cause de la toile.
Répondre

Archives