Réjouissons-nous d’avoir échappé à la fin du monde.
Une fin du monde exceptionnelle, définitive, prévue de longue date, clamée sur tous les réseaux, attestée par de nombreuses autorités en la matière (mais fort peu en Esprit).
Nous devions assister à un véritable feu d’artifice d’évènements, de la chute de Nibiru aux trois jours d’obscurité totale en passant par le renversement des pôles, de la venue des extra-terrestres à l’éveil de la conscience par l’ascension en cinquième dimension…
Il y en avait pour tout le monde.
Cependant il y aura bien une fin du monde !
Celle-ci surviendra, je vous l’affirme, au moment du trépas.
A cet instant la cessation de tout questionnement signe la fin d’un monde.
Mais d’ici là savourons cette petite histoire.
Malgré tous les avertissements il ne s’est rien passé.
Le futur n’est pas écrit d’avance ; n’est-il pas le témoignage d’une incontestable liberté ?
Une liberté vertigineuse puisqu’elle peut incliner du coté du meilleur ou du pire et que cela ne relève que de nos actes.
Par ironie sémantique, la fin annoncée des Mayas n’est peut-être que la fin de la Mâyâ hindou " l’illusion " dans laquelle nous baignons depuis la nuit des temps ?
L’illusion que le mariage soit de l’amour, qu’il n’y ait de paradis que fiscal, que la paix soit immobile, que la mort soit la fin de la vie. . .
La morale de cette histoire c’est que rien ne peut surgir hors de nous.
Aucun événement, aucun miracle ne va nous illuminer si nous ne portons déjà en nous un peu de cette grâce qui nous inspire.
Il nous reste à imaginer, à poétiser notre monde afin qu’il puisse, par la magie du réel, sensibiliser le cœur d’un(e) qui fleurira d’espérance le monde à venir.