Il est des signes qui ne sont compréhensibles qu’à ceux à qui ils sont destinés.
Ils apparaissent furtivement tels des clins d’œil que fait la vie pour vous sourire.
A cette saison il y a encore quelques grappes de touristes qui déambulent dans la rue du village, le regard porté sur les bibelots que vendent les boutiques.
Ils gravissent, en ahanant, les marches qui conduisent au sanctuaire, qu’ils contemplent avec des airs solennels et le souffle court.
Avec ma compagne, parmi nos semblables, nous visitons ce roc taillé de spiritualité par des mains qui ont fait la fortune du lieu.
Dans ce coin inimaginable, hors de toutes routes commerciales a jailli un trésor improbable.
De ci de là nous voilà conduit par quelques mystérieuses main invisible vers une petite chapelle dédiée à saint Blaise.
Dans cette minuscule alcôve se tient dans un coin discret mais présent l’image d’une sainte ; Faustine Kowalska.
Quelle curieuse coïncidence que cette sainte porte le même nom de jeune fille que ma mère.
Qui plus est dans ce haut lieu du Quercy, resté très rural où les noms restent attachés comme les pierres à cette terre.
Nous riions de voir cette Kowalska traverser les âges pour venir nous saluer fraternellement dans cet espace.
Rocamadour résonne de noms aux accents étrangers et je me prends à rêver que l’assemblée nationale se glorifierait à laisser un peu de place à quelques figures « basanées » qui mériteraient d’y siéger.