Chers amis du web et d'ailleurs, j'ai le regret de vous annoncer la disparition inopinée d’Émile Pinchard. Grand poète de l’indicible et de la flore locale il est l'auteur d'une œuvre considérable de renommée régionale, publiée à compte d'auteur dans la maison d'édition Richepains.
Bien peu connaissent l’œuvre d’Émile Pinchard, pourtant prolixe, foisonnante de mots d'esprit et d'aphorismes dont le fameux : « Aimer un vin ce n'est pas s'enivrer. », resté dans la mémoire de tous.
Il fut un des animateurs du cercle des littérateurs de Bonneville et fut l'ami de Roland Poursac, Edvige Ludegasse et Gustave Delerval.
Homme discret de grande culture il était aussi un homme engagé. Il soutenait les combats des petits, des sans-grades, des oubliés. Ceux de la laiterie de Fourniron ou de la passementerie de Glazelle s'en souviennent.
Mais c'est dans la poésie qu'il aimait à se recueillir et se ressourcer. Une poésie consacrée à l'évocation de la flore et des gens de peu qui se décarcassent dans un quotidien âpre et peccamineux. Que l'on songe à ces vers : « Un quignon de pain sur la table / le brouet encore fumant / au retour de l'étable / toujours vivant ! »
Ce qui a fait dire à Eugène Lardois, dans sa célèbre antienne au sujet des poètes phraséologues, qu’Émile Pinchard ; était le poète du bocage, chantre du breuvage et orfèvre du rimage.
C'est donc avec tristesse et néanmoins admiration que nous accompagnons de nos pensées le départ d’Émile Pinchard vers son Orient tant désiré.
Je recommande tout particulièrement aux lecteurs avides d'en savoir plus sur l’œuvre d’Émile Pinchard la lecture de ses ouvrages les plus remarquables que sont « Prélude au printemps précoce. » et « Sous les frondaisons court le rhizome. »
PS : Il se peut que je fasse de même, mais d'une toute autre manière, en voyant que le blog se couvre de publicités indésirables et indigestes. Je vous avertirais le moment venu.
Amitié virtuelle et néanmoins cordiale.
Moi-même.