Je suis parti loin, très loin.
En restant dans ma chambre.
Il m’a suffit d’ouvrir un livre et de laisser s’échapper un peu de ce parfum d’ailleurs pour qu’il m’emporte jusqu’à un endroit, qui n’est ni un lieu ni un espace ; mais un état.
De là j’ai vu que d’où je venais j’étais prisonnier de moi-même.
Prisonnier par l’habitude de revêtir toujours un même costume, taillé sur mesure, pour un rôle écrit d’avance.
Un rôle où le personnage tourne autour de lui-même sans se départir de ce qu’on lui a appris.
Je suis revenu dans cette chambre chargé de souvenirs.
Là où j’étais, mon imagination joyeuse vagabondait sans soucis, sans pesanteur, sans équivoque.
Je vais reprendre mon rôle mais j’y rajouterais quelque improvisation...