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Journal d’un Métaphysicien de passage.

Journal d’un Métaphysicien de passage.

Déambulations, soliloques, billevesées et autres histoires à dormir debout.


Aménité.

Publié par konrad sur 12 Juillet 2012, 10:26am

Catégories : #Ma prose en 2012

Je lis, je vois, j’entends. . .

Pour beaucoup des gémissements, des plaintes, du dépit.

Un sourd ressentiment court sous les discours convenus, comme une rivière chargée de lourds sédiments.

Tout cela coule et s’échoue mollement dans la psyché des individus laissant de mornes étendues de désirs inertes.

 

Il me semble que cela est en partie du au fait que rares sont les gens qui assument pleinement leur vie.

Rares sont ceux, suffisamment artiste pour reconnaitre ce qui les fonde, capable d’en faire une œuvre.

Qui savent voir en eux la valeur et la qualité de ce qui leur échoit, qui prennent le temps d’examiner, de polir et d’exalter la pierre philosophale de leur être.

Même insignifiant, même tenu pour tel par quiconque, chacun possède un trésor au fond de lui pour peu qu’il en prenne conscience et se l’approprie.

 

La plupart subissent leur vie et se posent en victime d’un sort qui leur échappe, tellement inattentif à leur dépossession qu’ils sont passés du statut de sujet à celui d’objet.

Même du peu qu’ils ont ils sont redevables, projetant toujours plus à l’extérieur le principe même de leur existence. 

Vidés de leur substance, ne sachant plus reconnaitre la nourriture de leur âme, ils regimbent dans la cage de leur atrophie.

 

Ils n’osent plus, ne serait-ce que dire leurs sentiments, d’éprouver leurs émotions, de préciser leurs pensées afin de les mettre en adéquation avec leurs actes.

Ils ont remisé leur courage et leur audace de vivre dans le confort d’une pensée unique, d’un modèle, d’un style, de conventions.

 

Ce que nous avons gagné en biens de toute nature et en facilité l’a été au détriment du lien entre les individus ainsi que dans la découverte de SOI.

C’est peut-être ce dont nous prenons conscience aujourd’hui, de cet abime qui nous sépare de notre humanité.

Une petite voix nous inspire à retrouver, hors tous les besoins futiles et artificiels, ce qui en nous fait sens.  

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