Journal d’un Métaphysicien de passage.
Déambulations, soliloques, billevesées et autres histoires à dormir debout.
Photo perso. Je ne t'appelle pas. L'amour que j'ai pour toi est plus silencieux que le silence. Je ne t'attends pas. Je ne pense même pas à toi. Je regarde un brin d'herbe si galvanisé de lumière qu'il est plus coupant qu'un rasoir. J'écris. Ou plutôt...
Photo perso. De la narine du grand Bouddha jaillit une hirondelle. Kobayashi Issa. Haiku. Anthologie du poème court japonais. Poésie/Gallimard.
Photo perso. "La chambre numéro 14 de l'hôtel Sainte Foy à Conques est percée de deux fenêtres dont l'une donne sur un flanc de l'abbatiale. C'est dans cette chambre, se glissant par la fenêtre la plus proche du grand lit, que dans la nuit du mercredi...
Josef Sudek. Photographe. Pour être grand, sois entier : rien en toi n’exagère ou n’exclus. Sois tout en chaque chose. Mets tout ce que tu es Dans le plus petit de tes actes. Ainsi en chaque lac brille la lune entière Pour la raison qu’elle vit haut....
Photo perso. En marchant J’atteins l’endroit où naissent les rivières Assis Je contemple l’instant où naissent les nuages. Mumon Rōshi.
Photo Perso. Au-delà du tournant de la route Il y a peut-être un puits et peut-être un château, Ou peut-être simplement la route qui continue. Je ne le sais pas ni ne pose la question. Et quand je suis sur la route avant le tournant Je ne regarde que...
Tatiana Luksht. Peintre. " Seigneur, seigneur, voici les métaux dont je suis fait. Ils tintaient sur les pavés comme le sou qu'on jette au mendiant (pourquoi ne serait-ce pas de temps en temps une pièce plus grosse ?). Maintenant il s'agit de les amalgamer,...
Babak Mehrafshar. Photographe. Celui qui a entendu mes vers m'a dit : "Qu'y a-t-il là de nouveau ?" Tout le monde sait qu'une fleur est une fleur et qu'un arbre est un arbre. Mais moi j'ai répondu : "Tout le monde ? voire..." Car tout le monde aime les...
Josef Sudeck. Photographe. Avenir déjà raturé ! Monde plaintif ! Quand le masque de l'homme s'applique au visage de la terre, elle a les yeux crevés. René Char. Le Nu perdu. Gallimard.
Photo perso. Ce siècle a décidé de l'existence de nos deux espaces immémoriaux : le premier, l'espace intime où jouaient notre imagination et nos sentiments ; le second, l'espace circulaire, celui du monde concret. Les deux étaient inséparables. Subvertir...