Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Journal d’un Métaphysicien de passage.

Journal d’un Métaphysicien de passage.

Déambulations, soliloques, billevesées et autres histoires à dormir debout.


Fustigation.

Publié par konrad sur 28 Septembre 2011, 11:27am

Catégories : #Ma prose en 2011

Une idée selon laquelle nous sommes créateur de notre vie, fait florès sur le réseau du nouvel-âge.

Elle sous-entend que malheur ou bonheur ne dépendent que de notre responsabilité à faire le bon choix.

Qu’il suffit d’ouvrir son cœur sans plus d’effort que de se laisser guider par l’amour pour assister à la réalisation de nos désirs.

 

C’est qu’aujourd’hui, fin de cycle cosmique oblige, les portes de l’attraction de l’intention et de l’abondance étant grandement ouvertes, la lumière inonde de bienveillance nos vœux les plus chers.

Fini les turpitudes de la vie, les affres de la finitude et les questionnements existentiels, le nouvel-âge d’or remettra l’homme dans sa dignité première avec tous les pouvoirs afférant.

Le ciel dorénavant pourvoit à nos besoins selon notre volonté personnelle, puisque étant des Dieux en puissance, Dieu et nous c’est la même chose.

Félicité et béatitude sont désormais les maitres mots de tout aspirant à l’ascension divine.

 

Derrière cette idée apparemment simple et séduisante se cache une sorte d’inversion des valeurs.

Affirmer que nous sommes créateurs de notre vie conduit à penser la vie de façon mécaniste.

C’est la réduire à une suite d’évènements prévisibles, quantifiables et évitables par une volonté bien canalisée.

Qu'elle serait telle une recette de cuisine, une somme d'ingrédients assemblés en proportion définies.


Tout changement, toute transformation serait la conséquence d’une attitude, d’une technique adéquate.

Au point que seul l’agir, selon une technique appropriée, modifierait non seulement en partie mais en totalité, le sens de l’évènement.

 

Cette outrecuidance du MOI opère un déni du mystère en tentant de faire naitre TOUTE cause de soi.

 

Plus de transcendance, de poésie et de réelle liberté.

Un désert morbide où le magique et le spirituel sont éludés par le mécanique et le technique.

Il s’agit là d’une sorte de retour de la toute puissance infantile et d’une forme de révolte contre la vie même qui nous promet bien des avanies si nous ne lui opposons le primat de l’absolue liberté de la conscience.  

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives