Un autre film que je viens de revoir, " Stalker " d’Andreï Tarkovski, à l’antipode du précédent sur beaucoup de points, mais peut-être pas tant que ça puisqu’il tente de répondre à sa façon à la question métaphysique du devenir.
Plutôt que prendre l’autoroute de la pensée " évidente ", il nous conduit sur les chemins de traverse de l’introspection.
Un film qui ne pouvait germer que dans l’esprit d’un Russe tant celui-ci est gorgé de cette sorte de mélancolie propre à l’âme slave.
Tout en noir et blanc dans un décor délabré et dévasté, on suit la progression de trois hommes dans la " zone ", en quête de la " chambre ", lieu sensé réaliser leur vœu le plus intime.
Marche erratique, en longs plans séquences et images fixes, qui les conduiront dans ce dédale à se découvrir et à se livrer.
Un film étrange, existentiel, initiatique, à ne mettre qu'en des yeux curieux et désireux de rencontrer une part de l’autre, donc de soi-même, hors des sentiers battus.