Le gouffre de Padirac ; un trou béant qui plonge profondément dans la terre. Un trou noir qui englouti dans ses entrailles toutes les condensations jusqu'au fond où coule la vouivre.
Là se métabolise selon une alchimie propre à la nature le flux nourricier de la terre.
Curieusement, par un mystère échappant à notre rationalité, se trouve à quelques kilomètres Rocamadour. Haut lieu spirituel de dévotion à la vierge noire.
N'y a-t-il pas une étrange symétrie entre ces deux lieux, comme une sorte d'écho ? Une résonance entre le tellurique et le cosmique, le spirituel et le matériel, la terre et le ciel ? L'un et l'autre irrigué par un même flux circulant en boucle infinie du tréfonds de la terre aux cimes de l'esprit ?
Imaginons un courant d'énergie porté par tous ces gens qui viennent prier à Rocamadour et ensuite se divertir à Padirac.
Cette énergie spiritualisée par la prière se recondense ensuite dans la terre avant de rejaillir en source vive prête à étancher la soif dévotionelle des pèlerins.
Ainsi ce flux permanent de la vie dont nous sommes une manifestation, opère sa course entre tous les règnes. Nous pouvons être les témoins conscients et actifs de cette aspiration à l'union de ces deux principes et œuvrer à leur réunification.