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(Magdalena Wasiczek. Photographe)
C'est à Edwin Beard Budding en 1830 que nous devons la funeste invention de la tondeuse à gazon. Depuis ce jour des millions de braves gens, pour la plupart des retraités ou des bourgeois un peu snobs, se livrent à cette stupide activité.
En effet, comment ne pas se rendre compte du caractère inepte de cette occupation qui consiste à tondre une pelouse qui repoussera quelques semaines plus tard ?
Et que penser, lorsqu'une fois tondue on s'interdit de marcher dessus de peur de l’abîmer ?
Tout cela pour une question esthétique ?
Que l'on ne se laisse pas abuser par cette inoffensive besogne car se cache derrière une redoutable métaphysique.
Quel est donc ce principe qui œuvre à raser uniformément une herbe ? A la rendre seulement verte partout ?
Que penser des zinnias, de la chicorée, de la camomille, de la pâquerette qui fleurissent au printemps et font le délice des insectes, des papillons et des oiseaux, que l'on éradique sans ménagement sous les lames de la machine ?
Non, il y a derrière ni plus ni moins qu'une volonté sournoise de soumettre le vivant !
Alors cessons de tondre ! Résistons là aussi comme sur tous les terrains où la pensée unique joue à réduire la diversité à un ersatz de liberté.
Rendons la prairie à sa naturelle disposition et profitons des week end pour ne rien faire !
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