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Journal d’un Métaphysicien de passage.

Journal d’un Métaphysicien de passage.

Déambulations, soliloques, billevesées et autres histoires à dormir debout.


Commune présence.

Publié par konrad sur 10 Octobre 2011, 08:36am

Catégories : #Poésie

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(Ilum. Photographe.)

 

Tu es pressé d'écrire,

Comme si tu étais en retard sur la vie.

S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.

Hâte-toi.

Hâte-toi de transmettre

Ta part de merveilleux de rebellion de bienfaisance.

Effectivement tu es en retard sur la vie,

La vie inexprimable,

La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,

Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,

Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés

Au bout de combats sans merci.

Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.

Si tu rencontres la mort durant ton labeur,

Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,

En t'inclinant.

Si tu veux rire,

Offre ta soumission,

Jamais tes armes.

Tu as été créé pour des moments peu communs.

Modifie-toi, disparais sans regret

Au gré de la rigueur suave.

Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit

Sans interruption,

Sans égarement.

 

Essaime la poussière

Nul ne décèlera votre union.

 

René Char. Le Marteau sans maître.

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O
<br /> Je voulais mettre ce poème dans un fichier Char constitué de ses citations... et je me suis aperçu qu'il y était déjà...<br /> <br /> <br />
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K
<br /> Absolument d'accord !<br /> Que dire de plus ?<br /> Rien.<br /> <br /> Konrad.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Un grand instant de poésie... Tout est dit. Mais qui sait l'entendre ?<br /> <br /> <br />
Répondre

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